Les deux péons du film inachevé Que viva Mexico ! (voir l’image de couverture) incarnent plastiquement le conflit pathétique à l’œuvre dans toute figure de l’extase conçue par Sergueï Eisenstein. D’une part, ces corps suppliciés témoignent de la cruauté insensée de la torture qu’ils subissent (ensevelis dans le terrain et piétinés par des chevaux). D’autre part, ils figurent le thème politique du martyre du prolétariat : avec leur mort, ils permettront la résurrection d’un peuple entier. En s’appuyant sur l’analyse des principales étapes de l’œuvre d’Eisenstein, cet essai se propose d’interroger et de comprendre la lutte déchirante, la contradiction dionysiaque en acte dans toute image extatique, toujours oscillante entre la dimension régressive, prélogique de l’art ; et la puissance productive, efficace d’un cinéma capable d’accéder à l’expérience d’une véritable transcendance extatique pour le spectateur.
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Editore
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Testo originale
Sì -
Lingua
Francese -
Data di pubblicazione
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Argomento
Sull'autore
Massimo Olivero
Massimo Olivero est docteur en études cinématographiques à l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 (THALIM-ARIAS). Ses travaux portent sur l’esthétique de la mimésis, la représentation des émotions, la pensée du figural et de la plasticité au cinéma. Il enseigne l’histoire et la théorie des formes filmiques, l’esthétique du cinéma classique hollywoodien, la poétique des avant-gardes et de l’Underground américain dans les universités Paris 3, Paris 10 et Lille 3.